Ce portrait du fasciste belge Léon Degrelle réalisé il y a 40 ans frappe par son acuité et sa modernité politiques. Un exemple parmi beaucoup d’autres : c’est lui qui va lancer l’expression de banksters qu’il va coller – non sans raisons – à ses ennemis politiques. Un homme d’exception dans la fureur du XXe siècle.
« Ce qui me révoltait c’était l’injustice sociale. Si je n’avais pas eu cette chape de christianisme qui nous écartait, j’aurais été bien plus volontiers socialiste... Pour moi la politique ça consiste à rendre les gens heureux, ça consiste pas à édifier des constructions savantes. Et il est évident que les gens étaient malheureux et que le socialisme était nécessaire : il fallait faire sauter cette baraque empoisonnée du grand capitalisme ! Eh bien dès cette époque-là il y a eu deux choses qui dès le collège m’ont passionné : c’est la grande construction ordonnée de l’État. Les principes d’autorité, de responsabilité, de durée, qui sont la base du rexisme. Et la passion sociale. »